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Actualité - Octobre 2011Retour vers le futur au Centre Spatial GuyanaisPublié le vendredi 21 octobre 2011C'est une scène habituelle, presque banale, qui s'est déroulée aujourd'hui, à 12h30 en heure de Paris : une fusée Soyouz, dressée au-dessus de l'immense carneau destiné à l'évacuation des flammes, commence à s'élèver lentement vers le ciel alors que les quatre bras qui la maintenaient s'écartent en douceur. La scène est habituelle, certes, mais le décor, lui, ne l'est pas du tout : au lieu de la steppe kazakhe et de ses herbes rases, c'est la forêt amazonienne et sa végétation luxuriante qui entoure le mythique lanceur russe en train de décoller ! Cette vision, qui n'existait jusqu'à maintenant qu'en pensées et en images de synthèse, est donc devenue réalité. Imaginé dans les années 1990 et concrétisé par un accord franco-russe en novembre 2003, le projet de faire venir la fusée Soyouz en Guyane, aux côtés d'Ariane 5, a mis près de huit ans avant d'aboutir à ce premier lancement. Cela peut paraître long, surtout quand on sait qu'un maximum d'infrastructures ont été simplement reproduites à l'identique à partir de celles de Baïkonour. Mais ce serait oublier des détails qui n'en sont pas vraiment : la barrière de la langue, les normes et les méthodes de travail différentes (entre autres, l'assemblage de la fusée à l'horizontale chez les Russes mais à la verticale chez les Européens), le climat tropical (qui cause une corrosion très rapide), etc. Il a ainsi fallu surmonter bon nombre de difficultés et d'imprévus pour en arriver à cette journée historique. Hier, aujourd'hui et demainSoyouz en Guyane, c'est en quelque sorte la convergence du passé et du futur. Le passé, car c'est un lanceur à la carrière légendaire : il a mis sur orbite Spoutnik en 1957 et Iouri Gagarine en 1961 puis, à partir de 1967, les capsules habitées Soyouz qui lui ont donné son nom actuel (et qui desservent de nos jours la Station Spatiale Internationale). Le futur, car son arrivée à Sinnamary* va lui permettre de commencer une toute nouvelle carrière : en étant tiré bien plus près de l'équateur (5° N contre 46° N pour Baïkonour et 63° N pour Plesetsk), il va bénéficier d'un effet de fronde lié à la rotation de la Terre bien plus grand que depuis ses autres sites de lancement, ce qui va augmenter mécaniquement sa capacité d'emport (de 1,7 à 2,8 tonnes pour l'orbite de transfert géostationnaire, par exemple). Le futur était aussi représenté par la charge de cette mission inaugurale. En effet, sous la coiffe, fixés à l'étage supérieur Fregat, se trouvaient les deux premiers satellites opérationnels de la constellation Galileo, le système de positionnement civil voulu par l'Union Européenne pour s'affranchir du GPS américain (et du Glonass russe !). Avec deux autres exemplaires qui seront lancés d'ici l'été prochain, ces appareils vont servir à valider les technologies nécessaires au bon fonctionnement du système dans son ensemble. Galileo devrait être utilisable à partir de 2014 et complet vers la fin de la décennie, date à laquelle les 30 satellites de la constellation seront sur orbite. Principales sources d'informations : Arianespace (direct vidéo du 21 octobre), Capcom Espace, Spaceflight Now, Wikipédia.
*Commune au nord de Kourou sur laquelle est situé le pas de tir Soyouz. |
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